Depuis 1983 … un peu d’histoire …
Depuis 1983, Philippe Spitz dirige le Rideau rouge, une institution culturelle originale entièrement vouée à la création moderne et contemporaine, fortement dédiée à la formation, où le théâtre voisine la musique, la danse, le cirque, le cinéma et l’audio-visuel, les livres, les activités de parole, les arts plastiques…
Le Rideau rouge se présente comme un espace ouvert sur tout ce qui gravite, de près ou de loin, autour de l’Art, de sa culture et de son art de vivre. Il prépare tout un chacun à devenir un spectateur exigeant, tout autant qu’un amateur ou un artiste apte à aborder la création ou les grandes œuvres du répertoire.
Le Rideau rouge veut, à tous, offrir un accès à la découverte et à la pratique artistique ; pour chacun, susciter des retrouvailles avec des formes de spectacles et d’œuvres résolument tournées vers un langage contemporain et cependant accessibles au plus grand nombre – indépendamment des origines, du niveau social et des savoirs.
Le Rideau rouge a contribué, pendant ces nombreuses saisons, par ses actions de formation, par ses créations au sein de sa compagnie professionnelle de création de spectacle et par son rayonnement, à l’établissement d’un tissu associatif pour la diffusion, la formation et la création dans le domaine du spectacle vivant.
L’art doit être accessible à chacun, non seulement comme spectateur, mais comme praticien. Le Rideau Rouge distingue naturellement une pratique amateur d’une pratique professionnalisante : sensibilisation, initiation, formation participent à préparer tout un chacun à devenir un spectateur exigeant, tout autant qu’un amateur ou un artiste apte à aborder la création ou les grandes œuvres du répertoire. Il est bien entendu que les cursus proposés s’adaptent du simple curieux de la découverte à celui qui souhaite s’orienter vers ces carrières, qu’il s’agisse de la pratique d’un ou plusieurs arts spécifiques, dans le cadre d’une vision renouvelée de l’interdisciplinarité.
Le Rideau rouge aujourd’hui est issu d’une expérience longue de 34 ans tant dans le domaine de la création de spectacles – plus de 15 créations, plus de 2000 représentations et plus de 500 000 spectateurs – que dans le domaine de la formation – 34 ans d’une école interdisciplinaire aux arts du spectacle soit plus de 14 000 pratiquants amateurs – formation d’un public – ou futurs professionnels. Des élèves ont ainsi été reçus à : l’Ecole Nationale du T.N.S., l’Ecole Nationale du Cirque – Annie Fratellini, le Conservatoire National de Théâtre de Paris, le Centre National des Arts du Cirque de Châlons en Champagne, l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle à Bruxelles, l’Ecole Lecoq à Paris, le Conservatoire National de Théâtre de Genève, des écoles de théâtre ou de régie privées ou publiques en France, en Italie, en Belgique et en Allemagne…
Ainsi, en 34 ans, le Rideau rouge a non seulement formé plusieurs milliers de spectateurs critiques, mais il a permis à beaucoup d’appliquer dans leur vie quotidienne ou professionnelle les acquis de l’enseignement qu’ils ont suivi et à de nombreux autres élèves de s’orienter, à différents degrés et par des voies diverses, vers les métiers des arts de la scène – comédiens de théâtre et de cirque, chanteurs, danseurs, mais aussi diffuseurs de spectacles, régisseurs, scénographes ou marionnettistes. Que ce soit à la sortie des écoles, ou, après plusieurs années passées au Rideau Rouge, par intégration progressive dans les réseaux professionnels existant, certains sont devenus des animateurs ou des pédagogues liés au spectacle ; d’autres ont monté des réseaux de gestion et de diffusion de spectacles ; d’autres enfin ont rejoint des troupes ou des personnalités : Flash Marionnettes, les Elastonautes, Théâtre de la Colline (Patrice Chéreau), …
Le Rideau rouge est impliqué également dans son rôle d’acteur social en milieux défavorisés. Quelques exemples : le travail avec les tziganes manouches sur les terrains du Polygone à Strasbourg a favorisé, par la réalisation de spectacles, la poursuite des échanges et des dialogues interculturels ; les réalisations autour du théâtre et du cirque à la Maison d’Arrêt de Strasbourg ont participé à la naissance de nouveaux rapports entre chaque intervenant en détention ; certains élèves ont mis leur apprentissage au service d’actions personnelles en créant tours de chant ou représentations en milieu hospitalier, …
